Le bonheur de la plante verte

Le bonheur de la plante verte

La plante verte et autres végétaux domestiques

Je vis entourée de plantes. En comptant rapidement, j’en ai plus de trente de formes et de tailles multiples. Plantes grasses et cactées sont à l’honneur, mais quelques feuillages tendres se démarquent.

À mon souvenir, ma première plante m’a été offerte par ma grand-mère alors que je quittais le nid familial pour la grande ville. C’était un Crassula. Il a frôlé la mort à plusieurs reprises, mais il s’agit d’un véritable guerrier puisqu’il est toujours bien vivant. Il a survécu à trois ou quatre déménagements et après plus de vingt ans, il trône toujours fièrement dans mon salon.

J’ai toujours aimé les plantes. Je me vois encore enfant, arrosoir à la main, zigzaguer dans la maison de plantes en plantes et étancher soigneusement la soif de chacune d’elles. Je me souviens de l’aloès, de la plante araignée, du pothos et du cactus de Noël. D’une fougère aussi, énorme! Je n’ai malheureusement aucun talent aujourd’hui pour maintenir une fougère en vie (suite à une pléthore de décès, on lâche prise…), mais quand une de mes orchidées fleurie, je crois en la force de mon pouce vert.

En vieillissant, on étire la verdure vers l’extérieur. On enjolive le balcon de l’appartement et plus tard le jardin de la maison. On développe l’art du bon équilibre ou de l’agencement osé entre vivaces et annuelles. On essaie le potager et les fines herbes, pourquoi pas? Mais vous savez quoi? C’est à l’intérieur que mon plaisir est le plus grand. J’entretiens une relation plus intime avec ces petites casanières. Les premières années, elles avaient même droit à un prénom. Mon préféré était Philomène. J’ai délaissé cette jolie habitude, mais non mon amour des végétaux. Ces derniers font partie de mon quotidien trois cent-soixante-cinq jours par année, peu importe la saison. Et ce sont ces charmantes verdures qui m’apportent le plus grand bonheur.

Mais pourquoi autant de bien-être? L’apparition d’une nouvelle feuille apporte certainement une belle fierté, la réussite d’une bouture gonfle un peu l’égo, l’arrivée d’un nouveau rejeton nous fait trépigner de joie et le bébé qui se ramasse chez la grande sœur aiguise le sens du partage.

Malgré tout, la véritable raison est que le temps passé à les chouchouter, je ne pense à rien d’autre. Il faut arroser juste assez (surtout pas trop!), traquer les indésirés, nourrir de meilleures vitamines au bon dosage.

Dans ces moments, je me connecte avec le vivant. Je m’évade. Je médite.

Aujourd’hui, je remercie du fond du cœur ma mère et ma grand-mère de m’avoir initiée au grand bonheur de la plante d’intérieur.

 

Rédaction : Mathilde Lacoursière

Crédits photo : Yan Séguin

0 commentaires 0

Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être affichés.